Histoire de la marqueterie

À l’origine de la marqueterie, il y a l’incrustation. Pratiquée dans la décoration d’objets en bois depuis le début de l’antiquité égyptienne, cette technique consiste à creuser le bois pour y placer des morceaux d’une autre matière (os, corne, ivoire, pâte de verre, pierre, galuchat…) ou d’une essence différente. Cette technique décorative fut très utilisée (parfois sur le mobilier de personnes moins aisées, les incrustations sont peintes en trompe-l’œil) et s’est vite diffusée dans tout le monde antique. Quoiqu’utilisée ponctuellement, l’incrustation ne survivra pas à l’empire romain.

 

C’est au XIVe siècle que les Italiens réutilisent cette technique pour orner le mobilier. La marqueterie atteint son apogée aux XVIIe et XVIIIe siècles sous les styles Louis XIV et Louis XV notamment1. Ensuite la marqueterie est délaissée au XIXe siècle, utilisée principalement en frisage (style Louis-Philippe). La fin du XIXe siècle voit renaître cet art pour magnifier formes naturelles et torturées de l’Art nouveau.